Au total, 338 circonscriptions, 6 partis politiques, 3 candidats indépendants viables et 39 jours pour retenir l’attention de plus de 35 millions de Canadiens. Les moteurs politiques ont vrombi tout l’été, mais la course électorale au Canada #elxn43 vient juste de commencer!
Ce matin, le premier ministre Justin Trudeau a rencontré la gouverneure générale afin de dissoudre officiellement le Parlement. Chaque parti sera autorisé à dépenser environ 28 millions de dollars pendant la période de campagne officielle. La date d’aujourd’hui marque pour les candidats, les stratèges de campagne et les volontaires le début d’une longue et épuisante période de cinq semaines. Autant dans les airs qu’au sol, la guerre s’annonce… intense.
Les sondages prédisent une lutte partout au pays entre le Parti libéral du Canada de Justin Trudeau et le Parti conservateur du Canada d’Andrew Scheer. Bien qu’il soit évident que ces deux leaders parcourront le pays d’un océan à l’autre, il sera intéressant de voir ce qui se passera en particulier en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec, où des batailles féroces sont à prévoir. En effet, c’est là que l’on s’attend à ce que les leaders des partis passent la majeure partie des 10 premiers jours des élections.
Le premier ministre Trudeau double la mise sur les bons coups réalisés au cours de son premier mandat, en demandant aux Canadiens de « Choisir d’avancer ». Son message reposera sur le bilan libéral des quatre dernières années, à savoir la bonification de l’allocation canadienne pour enfants, une baisse d’impôts pour la classe moyenne et le plan climatique. Même si les changements climatiques constituent une question de l’urne importante pour bon nombre de Canadiens, ils présentent un risque pour le premier ministre.
À quand remonte la dernière fois où un gouvernement a été élu en promettant d’imposer une nouvelle taxe? Les Canadiens sont conscients que quelque chose doit être fait, mais sont-ils prêts à faire leur part? Les élections en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et en Ontario ont toutes été menées et remportées sur fond de contestation de la tarification du carbone. Toutefois, ce groupe de libéraux ne craint rien et ne reculera pas.
M. Scheer présente un message ciblé, dans lequel il fait la promesse suivante aux Canadiens : « Plus. Pour vous. Dès maintenant. ». Il offre un gouvernement conservateur qui rendra la vie plus abordable pour les Canadiens. Jouissant d’un fort soutien dans l’Ouest canadien, le Parti conservateur espère rafler des sièges au Bloc québécois tout en espérant que les gens iront voter afin de compenser les gains que le Parti libéral pourrait faire à cet endroit.
M. Scheer espère convaincre les Canadiens que Justin Trudeau n’est pas celui qu’il prétend être dans ses publicités – c’est-à-dire que lui et son équipe ne comprennent pas l’angoisse sur le plan économique que peuvent vivre les Canadiens ordinaires. Cependant, les libéraux considèrent que le nombre d’emplois créés au Canada qui a été publié il y a moins d’une semaine contredit ce discours. Avec plus de 81 000 emplois nouvellement créés en août, les libéraux estiment qu’ils sont en bonne position sur le plan économique pour se faire réélire.
Le Nouveau Parti démocratique, sous la gouverne de Jagmeet Singh, semble mal en point pour se battre contre des machines politiques bien financées et soutenues par de fidèles collaborateurs. Aucun reproche ne peut être fait à M. Singh, qui a hérité d’un parti lourdement endetté en 2015 et dont l’infrastructure est limitée. Luttant maintenant en tant que parti fédéral officiel, les néo-démocrates sont en train de former leur coalition de Canadiens ordinaires sous le slogan « Jagmeet se bat pour vous ». Dans le cadre de ses premières élections fédérales et de ses premières élections en tant que chef du NDP, M. Singh comptera sur les débats des candidats qui auront lieu le 2, le 7 et le 10 octobre pour gagner du terrain.
Elizabeth May, la chef du Parti vert du Canada, est en bonne position pour obtenir des résultats records dans le cadre de ces élections. Après plus de 13 années en tant que leader du parti, Mme May peut enfin compter sur un soutien dans les deux chiffres. Elle demande aux Canadiens de voter « Ni à droite ni à gauche. Vers l’avant ensemble ». Mais que signifierait un grand nombre de votes pour le Parti vert dans la répartition du vote entre les circonscriptions? Seul le temps le dira.
Pendant que la classe politique canadienne se bat pour obtenir son moment de gloire électoral, le milieu des affaires ne doit pas perdre de vue son objectif ultime. C’est seulement en sachant s’adapter aux réalités politiques et électorales qu’il sera possible d’avoir une longueur d’avance. Au fur et à mesure que la campagne se dessine, les participants du secteur devront se préparer à toute éventualité le 21 octobre et par la suite et s’adapter en conséquence. McMillan aVantage sera là pour les aider.