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Qui a gagné? Une analyse des résultats des élections au Québec, quel est la suite et ce que cela peut signifier pour vous

« Continuons » était le slogan électoral du premier ministre François Legault, et les Québécois lui ont donné ce qu’il voulait, réélisant la Coalition avenir Québec (CAQ) avec 90 sièges (sur 125) pour un gouvernement majoritaire encore plus fort. Le parti avait remporté 74 sièges en 2018.

Bien que le Parti libéral du Québec ait réussi à maintenir sa position d’Opposition officielle, il a été réduit à 21 sièges et à moins de 15 % des suffrages, le pire résultat de son histoire.

Québec Solidaire, le parti de gauche, est arrivé en troisième position avec 11 sièges, suivi du Parti Québécois avec 3 sièges. Le Parti conservateur du Québec, parti de droite, n’a remporté aucun siège.

Et ensuite?

Au cours des prochains jours, le premier ministre Legault nommera une équipe de transition qui sera chargée de renouveler son Cabinet et de préparer le plan d’action pour gouverner pendant les quatre prochaines années et, plus précisément, d’évaluer les priorités du nouveau gouvernement au cours des prochains mois.

Le nouveau gouvernement devrait prêter serment au cours des prochaines semaines, probablement la semaine du 17 octobre. Suivront un discours inaugural (ce qu’on appelle ailleurs au Canada un discours du Trône) et une courte séance de l’Assemblée nationale en fin novembre, avec un énoncé économique à l’automne ou un mini budget qui sera rapidement présenté et soumis au vote.

Cabinet

Tous les ministres de la CAQ ont été réélus, à l’exception de Nadine Giraud, Marguerite Blais et Danielle McCann, respectivement ministres des Relations internationales, des Aînés et de l’Éducation supérieur, qui ne se sont pas présentées cette fois-ci.

Il y aura probablement quelques changements, à commencer par le ministre de l’Immigration et du Travail, Jean Boulet, qui a tenu des propos très controversés sur les immigrants. M. Legault a d’ailleurs dit qu’il ne garderait pas ses responsabilités en matière d’immigration. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui a eu un premier mandat difficile, sera probablement muté. Le ministre de la Justice et de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, pourrait également avoir de nouvelles fonctions. Pour le moment, il est difficile de spéculer sur ce qu’il adviendra du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, et de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.

Un certain nombre de nouveaux candidats de premier plan ont remporté leur première victoire, et nombre d’entre eux feront probablement partie de l’entourage immédiat du premier ministre, dont Bernard Drainville, Martine Biron, Pascale Déry et Kateri Champagne Jourdain, la première Innue – et la première femme autochtone – à être élue à l’Assemblée nationale. Avec le plus grand nombre de femmes jamais élues et un autre Cabinet paritaire, il est fort probable qu’un certain nombre de nouvelles femmes se joindront à l’équipe.

Le cœur de l’équipe économique restera probablement en place, ce qui comprend le ministre des Finances Éric Girard, la présidente du Conseil du Trésor Sonia Lebel et le ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon. Le ministre de la Santé Christian Dubé devrait également conserver son poste.

Opposition

Le Parti libéral a réussi à maintenir son rôle d’Opposition officielle, et sa cheffe Dominique Anglade a gagné son siège. Cependant, après une campagne désorganisée et le pire résultat de son histoire (une baisse de 10 % par rapport à son pire résultat quatre ans plus tôt), Dominique Anglade sera peut-être forcée de démissionner. Les libéraux ont obtenu le résultat choquant de 10 % des suffrages à l’extérieur de l’île de Montréal.

Québec Solidaire, le parti de gauche qui espérait former l’Opposition officielle, n’a réussi qu’à maintenir le statu quo, perdant un siège mais en gagnant deux nouveaux, passant de 10 à 11 sièges et restant en troisième position.

Le Parti québécois, qui a longtemps été au pouvoir au Québec et qui défend le mouvement souverainiste, n’a remporté que trois sièges, dont celui de son nouveau chef Paul St-Pierre Plamondon, qui fera son entrée à l’Assemblée nationale. Alors que beaucoup prédisaient que le parti serait rayé de la carte, ce dernier a réussi à s’accrocher, mais de justesse. D’importantes questions resteront quant à l’avenir du parti et du mouvement souverainiste.

Finalement, le tout nouveau Parti conservateur du Québec, qui, il y a seulement deux ans, ne dépassait pas les 2 % de soutien, a reçu un appui de 13 %, mais n’a pas réussi à faire élire de députés. Nous verrons si ce parti redeviendra un parti marginal dont la popularité était fondée en grande partie sur l’opposition aux restrictions relatives à la COVID-19.

Qu’est-ce que ça signifie pour vous?

Les priorités initiales du gouvernement seront d’envoyer des chèques de 400 $ à 600 $ pour aider à compenser l’augmentation du coût de la vie. Cette mesure pourrait toucher jusqu’à 6,4 millions de Québécois en décembre et coûtera 3,5 milliards de dollars au gouvernement.

On peut également s’attendre à ce que le gouvernement réduise d’un point de pourcentage les deux premières tranches de l’imposition du revenu à compter de 2023 (et à ce qu’il réduise l’impôt sur le revenu de 2,5 points de pourcentage au cours des dix prochaines années). Aucune réduction de l’imposition des sociétés n’a été promise et n’est attendue à court terme.

La pénurie de main-d’œuvre restera un enjeu majeur, car la CAQ a clairement indiqué qu’elle n’augmenterait pas le taux d’immigration à plus de 50 000 personnes par année, invoquant des préoccupations quant à l’intégration des nouveaux arrivants au Québec et en français.

Le projet de loi 96, une mise à jour de la loi 101 adoptée en juin dernier, continuera à être mis en œuvre au cours des prochains mois et des prochaines années. Nous allons continuer à surveiller les effets de cette loi sur les particuliers et les sociétés, et faire un suivi des changements au besoin.

Avec seulement deux députés de la CAQ élus sur l’île de Montréal, il sera intéressant de voir comment la CAQ répond au manque de voix fortes provenant du moteur économique de la province.

Le principal avantage de la réélection d’un parti est que nombre des joueurs restent en place. Comme nous l’avons précisé plus tôt, les principaux portefeuilles économiques seront dirigés par les mêmes ministres, et nous pouvons nous attendre à ce que nombre de membres de leurs équipes restent aussi en place.

McMillan Vantage sera là pour vous aider à renouveler vos relations et à en créer de nouvelles.

Pour obtenir plus d’information sur le soutien de McMillan Vantage aux relations avec le gouvernement du Québec, veuillez vous adresser à Jonathan Kalles.


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